Kristinn Hrafnsson
Rédacteur en chef WikiLeaks | |
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Kristinn Hrafnsson (né le ) est un journaliste d'investigation islandais.
Il rejoint WikiLeaks en 2010, où il en devient le porte-parole. Il est depuis 2018 le rédacteur en chef de l'organisation.
Biographie
[modifier | modifier le code]Kristinn Hrafnsson a travaillé pour plusieurs journaux en Islande et présente l'émission télévisée Kompás sur la chaîne islandaise Stöð 2, où lui et son équipe ont souvent dénoncé et révélé les activités criminelles et la corruption dans les institutions. En février 2009, alors qu'il enquête sur le lien entre la banque Kaupthing et les frères Robert et Vincent Tchenguiz, l'émission, soumise à une obligation de silence, est arrêtée ; Kristinn Hrafnsson et son équipe sont licenciés[1],[2].
Peu de temps après, Kristinn Hrafnsson est embauché par la RÚV (Service national de radiodiffusion islandais). En août 2009, il travaille sur le livret de prêts de la Kaupthing Bank publié par WikiLeaks, lorsque la banque obtient une ordonnance de bâillonnement émise par le bureau du shérif de Reykjavik, interdisant à la RÚV d'en parler[3],[4]. L’ordonnance de bâillonnement est retirée plus tard[5].
À la suite d'une dispute avec son supérieur, Kristinn Hrafnsson quitte son poste à la RÚV (son contrat n'est pas renouvelé) en juillet 2010[6],[7].
Il est conseiller externe lors de la création de l'Initiative islandaise pour la Modernisation des Médias[8].
Avec Wikileaks
[modifier | modifier le code]À partir de 2010, Kristinn Hrafnsson rejoint WikiLeaks et en devient le porte-parole quand son fondateur, Julian Assange, est arrêté à Londres[8].
En tant que porte-parole, il qualifie les attaques de décembre 2010 contre WikiLeaks par MasterCard, Visa et d'autres de « privatisation de la censure »[9].
En 2012, il défend l'organisation sur le site Internet de la télévision suédoise contre ce qu'il décrit comme une campagne de diffamation de la part du journal tabloïd suédois Expressen[10].
En 2018 et alors que l'ambassade de l'Équateur à Londres où est réfugié Julian Assange lui retire l'accès à Internet, Kristinn Hrafnsson est nommé rédacteur en chef de Wikileaks[11],[12].
Récompenses
[modifier | modifier le code]Kristinn Hrafnsson est nommé journaliste islandais de l'année à trois reprises, en 2004, 2007 et 2010 par l'Union nationale des journalistes d'Islande[13].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- (es) Victor-M Amela, « Vivimos asediados por la Administración de EE.UU. », La Vanguardia, Barcelona, (lire en ligne, consulté le )
- (en) Valgerður Þóroddsdóttir, « From Iceland - Information Without Borders? », The Reykjavík Grapevine, (consulté le ).
- (is) Hafsteinn Gunnar Hauksson, « Kaupþing fékk lögbann á umfjöllun RÚV », Vísir, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) David Gilmour, « Can Kristinn Hrafnsson end the war inside WikiLeaks? », sur The Daily Dot, (consulté le ).
- (is) Jón Hákon Halldórsson, « Lögbanni aflétt af fréttaflutningi RÚV », Vísir, (lire en ligne, consulté le ).
- (de) Kai Strittmatter, « Profil - Kristinn Hrafnsson - Politik - SZ.de : Einst Investigativ-Reporter, jetzt Wikileaks-Chef und letzter Getreuer Assanges. », Süddeutsche Zeitung, (consulté le ).
- (is) « Kristinn Hrafnsson rekinn af Ríkisútvarpinu », Pressan, Reykjavík, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Andy Greenberg, « Meet The New Public Face Of WikiLeaks: Kristinn Hrafnsson », sur Forbes, (consulté le ).
- (en) Rep in Iceland Requests Government Support , sur icelandreview.com, (version du sur Internet Archive).
- (sv) « Wikileaks: Vi tänker inte smutskasta Sverige », sur Sveriges Television, (version du sur Internet Archive).
- (en) Mark Bridge, « Loss of internet forces Assange to step down from Wikileaks editor role » , sur The Times, (consulté le ).
- (en) Louisa Wright, « WikiLeaks names new editor-in-chief », sur Deutsche Welle, (consulté le ).
- (en) Agence France-Presse, « WikiLeaks spokesman wins Journalist of the Year in Iceland », Times of Malta, (consulté le ).